Histoire de la révolution féminine

Cette chronique provient d’un de nos lecteurs, Charlie A. Un grand merci à lui pour sa contribution.


Le catch féminin a connu sa révolution en général assez tôt, dans d’autres entreprises, notamment au Japon dès les années 1980. Mais à la WWE, le mouvement a pris (vraiment) un certain temps à se mettre en place.

Alors il faudrait noter que je ne parlerai pas de toutes les lutteuses qui sont passées par la compagnie, mais que je m’attarderai sur quelques-unes d’entre elles qui pour la plupart représentent la révolution. 

Je vous expose l’histoire de cette division en 8 noms, ou si vous voulez 8 périodes.

 

1/ Wendie Richter 

Je ne peux pas vous parler des femmes à la WWF/E sans mentionner celle qui fût l’étoile montante de la division féminine dans la compagnie au milieu des années 1980. Étant issue de la grande école de catch d’une femme dont je tairais le nom, elle fait ses débuts à la WWF amenée par son mentor en 1984.

Alors il faudrait savoir qu’à cette époque les catcheuses n’étaient pas vraiment prises au sérieux, c’est-à-dire, elles faisaient plus souvent figure de valet, et il y avait max 4 à 5 femmes dans les vestiaires donc très peu de concurrence. Wendi Richter remportera le WWF Women’s Championship à 2 reprises.

Grâce notamment à Cyndi Lauper qui l’accompagne lors de ses matchs, sa popularité va s’accroître de plus en plus jusqu’à être la femme numéro 1 à la WWF. Le plan était clair, les jeunes garçons devaient aduler Hulk Hogan, quand les jeunes filles, elles, devaient avoir Wendie pour héroïne. Mais tout ça sera vu d’un mauvais œil par son ancien mentor.

Histoire de la révolution féminine

Voyant sa popularité s’agrandir de plus en plus, Wendi demanda à gagner plus d’argent, Vince McMahon ne fut pas du même avis. C’est cet accroc qui conduira à l’épisode de ce qu’on appelle aujourd’hui « The Original Screwjob ». Un match controversé mêlant Wendi et son ancien mentor, je vous passe les détails.

Après ce malheureux épisode, Wendi quittera la WWF et s’en suivra un déclin conséquent de la division féminine. Elle sera d’ailleurs totalement éteinte de 1990 à 1993 avant (d’essayer) de se révéler durant deux ans avec des noms comme Alundra Blayze (trois fois championne).

En 1995, Vince McMahon va encore décider de virer toutes ces catcheuses et la division féminine reviendra encore une fois dans l’anonymat. Et ce qui avant était des matchs simples, même si très court, deviendra plus tard des concours de bikini, ou des Bra and panties match (stipulation qui consiste à déshabiller son adversaire pour gagner le match).

 

2/ Les « divas »

Au milieu des années 1990 alors que la guerre WCW/WWF bat son plein, la WWF décida de supprimer sa division féminine comme dit plus haut, sûrement pour donner plus de temps à certains catcheurs pour pouvoir gagner la bataille des audiences. Debra Micelli (Alundra Blayze) signera avec la WCW et jettera le titre WWF Women’s Championship dans une poubelle lors de sa première apparition à Monday Nitro.

Après son renvoi, donc, on entendra plus parler d’une division féminine jusqu’au début de l’Attitude Era, 1998. À cette époque-là, les « divas » (terme utilisé pour la première fois par Sable lors d’un épisode de Raw is War, qui va devenir le nom officiel des catcheuses a la WWF/E) vont beaucoup gagner en popularité, surtout parce que la WWF va se tourner vers un autre angle : l’hypersexualité.

Les divas seront beaucoup sexualisées, notamment Sunny, Marlena et particulièrement Sable grâce aux « Raw Magazines » où certaines d’entre elles poseront en lingerie et parfois à moitié nue. La division féminine va rapidement changer de visage et entrer dans une ère beaucoup plus (trop) sensuelle, délaissant totalement le côté catch pur et simple. Danse sensuelle pendant les publicités, concours de bikini, etc.

Histoire de la révolution féminine

Segment de baiser, storytelling de mariage, segment où certaines finiront les seins à l’air à la télévision (Oui, Stéphanie McMahon avait vraiment dégrafé le soutien gorge de Sable), certaines iront encore jusqu’à poser pour des revues pornographiques, contribuant à totalement modifier le regard sur les catcheuses. On venait voir des fesses et des seins, les femmes, c’était la pause pipi, le temps mort des show. Très loin du main event.

C’était devenu le critère pour faire partie de la compagnie, les femmes étaient désirées ou recrutées majoritairement pour leurs seins et leurs fesses. À tel point qu’une femme comme Chyna à l’époque c’était totalement insolite et inédit.

 

3/ Chyna 

Comment parler de la division féminine de la WWF/E sans parler de la « 9e merveille du monde », Chyna. Celle qui fera ses débuts en tant que simple garde du corps de celui qu’on appelait encore à l’époque Hunter Heart Humsley en 1997, va rapidement monter sur le ring et va bousculer les codes. À l’époque des divas, où l’hypersexualité avait atteint son paroxysme, y avait une femme qui sortait du lot. Avec son physique monstrueux, Chyna s’est plusieurs fois confrontée à des hommes dans sa carrière jusqu’à devenir la première femme à intégrer le Royal Rumble à deux reprises (1999 et 2000).

Après de bons débuts, elle va fonder avec Triple H et Shawn Michaels le légendaire groupe D-Génération X. Par la suite, elle va remporter trois fois le titre intercontinental (seule femme a réaliser cela) et va conquérir une fois le titre féminin (bien sûr). Bien que la WWE ait voulu prendre ses distances avec elle à cause de sa reconversion en actrice porno, l’héritage de Chyna est considérable et ne peut pas passer inaperçu.

Ses alliances, ses rivalités et son gabarit vont grandement contribuer à bousculer les codes (pour l’époque et pour plus tard) dans une période où les catcheuses étaient hyper sexualisées. Chyna contribuera énormément à aider les superstars avec qui elle a travaillé, Chris Jericho, Mark Henry ou le plus connu Eddie Guerrero. Son alliance avec Eddie reste l’une de mes préférées (des plus mémorables pour les plus anciens). Si vous voyez Dominik Mysterio et Rhea Ripley aujourd’hui, et bah, vous comprendrez. 

Chyna sera d’ailleurs la première femme invaincue, car en 2001, elle quittera la compagnie tragiquement et plusieurs versions ressortiront de ce drame, dont deux particulièrement, d’abord le fait qu’elle voulait avoir le contrat d’une main eventeuse (plus d’argent donc) et ensuite, sa rupture avec Triple H quelque temps avant, selon elle, il lui aurait trompé avec la fille du patron Stéphanie McMahon.

Se sentant totalement seule, trahie et abandonnée, elle ne trouva aucun autre moyen que de quitter la compagnie. De nos jours, Joanie Laurer (son vrai nom) restera l’une des premières femmes à la WWE à avoir fait les choses différemment dès ses débuts. La (enfin) Hall of Famer disputa son dernier match a Judment Day 2001 face à nul autre que Lita, remportant le match et laissant son titre vacant par la même occasion.

 

4/ Les meilleurs ennemies du monde Lita et Trish Stratus

Après que les Chyna, Sable, Marlena ou Sunny commençaient à disparaître petit à petit, deux nouveaux noms vont marquer la division féminine du début des années 2000. À l’écran, durant la majeure partie de leurs carrières, elles auront été les pires ennemies du monde, nous gratifiant de la première grande rivalité de l’histoire de la division féminine a la WWE. 

Bien que les Bra and Panties matchs ou les concours de bikini était encore en vogue, les femmes revenait peu à peu a du catch pur et simple par moment. Et les deux femmes contribuèrent énormément à ce léger changement, surtout Lita, qui avait de l’avance sur sa rivale dans le ring. « Amy Dumas » de son vrai nom, était juste incroyable.

Mais visiblement, les officiels penchaient plus sur Trish (7 fois championne du monde, recordwomen) ayant un style plus pure diva, que sur Lita, qui elle, s’essayait à des choses que plusieurs femmes avant elle n’osaient pas, dont son fameux moonsault (on avait là donc deux styles opposés, la diva contre l’anti diva). Leurs styles respectifs vont marquer cette génération, aujourd’hui, il suffit d’entendre les premières notes de leurs thèmes song pour déclencher une énorme pop.

Les deux femmes connaîtront leurs apogées lors d’Unforgiven 2006, les fans commenceront grandement à s’intéresser à cette rivalité. Trish disputera ce jour là son dernier match au Canada, chez elle, avant de prendre sa retraite face à sa meilleure ennemi. Elle remportera le titre pour la 7e fois avant de le laisser vacant suite à sa retraite après un bon match d’une douzaine de minutes, conclu par un Sharpshooter qui fera lever toute la foule.

Stratus a du beaucoup s’améliorer sur le ring pour pouvoir livrer une véritable bataille face à Lita qui était juste extraordinaire à cette époque. De plus en plus de fans vont commencer à s’intéresser à ces femmes et à leurs personnages, surtout à cause de leurs popularités grandissantes. Les officiels feront confiance aux deux femmes pour le tout premier main event féminin de l’histoire de Raw lors de l’épisode du 6 décembre 2004.

Ces deux matchs en particulier seront le début (mince, mais quand même) d’une révolution féminine, même si on en était encore loin, car après elle, plusieurs femmes eurent la voie ouverte pour s’améliorer sur le ring. Lita et Trish se lieront d’amitié lors de leurs premières rencontres en 1999 et ne se lâcheront plus. Ces noms ne sont que pour illustrer une période, car d’autres femmes ont autant contribué à cette division, notamment Victoria, Jacqueline, Gail Kim, etc.

 

5/ Le déclin des divas

Après les retraites de Lita et Trish, la division féminine va commencer a stagner, entre le manque de star power et les Bra and Panties toujours aussi présents, on était encore très loin d’une révolution. Malgré les premiers « I Quit Match », « Tables Match », ou même « Falls Count Anywhere » féminin de l’histoire, les femmes étaient toujours considérées comme la pause pipi des shows, avec des 5 contre 5, 7 contre 7 inutiles, histoire de faire participer tout le monde.

Avec la brand extension, les rosters avaient gagnés en quantité, mais pas en qualité, ce manque de qualité conduira d’ailleurs a l’unification du Divas Title et du Women’s Championship (ceinture pour chaque show, Raw et SmackDown) qui pour moi était une énorme erreur. Supprimer le plus ancien titre de la compagnie (Women’s Championship) pour un titre aussi peu attractif (Divas Title), qui disparaîtra d’ailleurs, la WWE abandonnait encore une fois sa division féminine. 

Même s’il fallait reconnaître qu’ils y étaient un peu forcés, à part les rares pures catcheuses qui sortaient du lot (Michelle McCool, Beth Phoenix, etc.) le reste, c’était vraiment des divas (seins et culs) et donc on repartait encore sur les mêmes bases, bikini, déguisement, sans espoir de grandes avancés. Beth Phoenix sera la deuxième femme à être entrée dans le Royal Rumble (2010) et deviendra la première à avoir été dans le Royal Rumble masculin et féminin.

Un booking désastreux, des matchs hyper courts, des storytellings calamiteux, dont l’horrible Santina (Santino Marella déguisé en femme, oui ça a vraiment existé). La division féminine stagnait et le retrait de McCool et Phoenix (2011) entre autres n’arrangeait vraiment pas la suite. L’arrivée des jumelles Bella non plus, pendant qu’elles domineront la division féminine, d’autres débuts nous feront petit à petit entrevoir une nouvelle lueur d’espoir.

 

6/ #GiveADivasChance

Vous n’avez jamais entendu parler de ce hashtag ? Vous connaissez sûrement les incroyables matchs des Bianca Belair, Rhea Ripley ou Io Shirai ? Alors vous êtes chanceux (se). Ce mouvement a été lancé après ce triste 23 février 2015 lors d’un épisode de Raw, où Paige faisait équipe avec son ancienne rivale Emma pour affronter les Bella Twins. 

Le match dura en tout 30 secondes, non, vous ne rêvez pas, 30 secondes de match. Cela provoqua l’indignation des fans sur les réseaux qui lanceront le hashtag « GiveADivasChance » sur Twitter. Sauf que selon moi, il arrive un peu trop tardivement, beaucoup trop même parce que le mal était déjà très profond, fallait s’y attendre.

Personnellement, vu la succession des matchs de 3 minutes, les storytellings gênants, il fallait s’y attendre et élever la voix plus tôt. Revenons quelques mois en arrière (fin 2014), alors que les Bella Twins dominent la division féminine pour d’autres raisons que le catch en soi, Aj Lee et Paige entre autres font leurs débuts (2 ans plutôt pour Aj, 2013 pour Paige) la première ira challenger Nikki pour le titre et sera rapidement main eventeuse.

La fin de leur match aux Survivor Series 2014 sera clownesque, Brie va embrasser Aj ce qui permettra à Nikki de faire le tombé pour remporter le match. Le hashtag aurait dû être lancé bien avant. Des rivalités incohérentes, des segments inutiles voir puérils qui gâcheront et desserviront plus que tout les femmes. Pendant son court parcours à la WWE, Aj Lee militera pour que cette révolution voie le jour.

Histoire de la révolution féminine

Malgré l’assistance de l’une de ses plus proches amies, Paige, un bon niveau sur le ring, et aussi ayant été l’une des premières à remettre les matchs des divas sur la carte des PPV, Aj Lee va choquer l’univers de la WWE en prenant sa retraite des rings en 2015 dues à de nombreuses blessures au cou, laissant Paige totalement seule face au défi de la révolution. 

Les concours de bikini étant de l’histoire ancienne maintenant, les Bra and Panties match également, la différence commençait à devenir flagrante entre celle qui était là grâce à leurs talents sur le ring et celle qui était là grâce à leurs apparences. Et bien que les danses de fesses divertissaient le public, la division féminine n’avançait plus depuis plusieurs années.

 

7/ Nxt Jaune et Or

Et là où la différence va grandement se faire, c’est lors du lancement de NXT Jaune et Or (juin 2012), un show qui va remplacer l’ancienne version qui a été un flop total. C’est vrai qu’au début la division féminine ne sera pas grandiose, mais avec le peu de femmes qu’il y avait, c’était fini les bikinis, les segments de baiser, des moments gênants, etc. Place à la « bagarre », la vraie. Et une femme va sortir son épingle du jeu, Paige.

En revenant un peu en arrière, « Saraya » de son vrai nom aura dominé la division féminine d’NXT à ses débuts (devenant la première championne) avant de rapidement être amené dans le roster principale à cause de son succès grandissant. Si on parle aujourd’hui de révolution, c’est en grande partie aussi grâce à Paige et NXT, car là-bas, les femmes proposaient des matchs et des rivalités plus que correct, dont la rivalité et les matchs Paige/Emma.

Et après la perte de Paige, la division féminine de la brand jaune va (heureusement) rapidement se refaire une santé avec l’arrivée de plusieurs catcheuses talentueuse dont Charlotte Flair, Sasha Banks, Becky Lynch et Bayley, et par la suite grâce au circuit indépendant et au Mae Young Classic (tournoi entièrement féminin) d’autres feront leurs débuts comme Rhea Ripley, Shayna Bazsler, Ember Moon, Nikki Cross.

Histoire de la révolution féminine

Des talents venant du Japon comme Asuka, Io Shirai (Iyo Sky), Kairi Sane, d’autres femmes talentueuses comme Raquel Rodriguez, Candice LeRea, Dakota Kai, Bianca Belair et j’en passe. Chacune selon les différentes générations, NXT jaune et or aura vu passer dans son roster des talents incroyables, et contribuera grandement à la révolution. La différence par rapport au roster principale deviendra de plus en plus flagrante au fil des mois.

Là-bas, c’étaient des matchs de 4 minutes, des rivalités oubliables, des segments gênants. À NXT, c’était banger sur banger, je vous conseille le très correct Fatal 4 Way match à Takeover:Rival, entre celles que l’on surnommé déjà à l’époque les 4 Horsewomen, mais aussi la même année le légendaire Iron Man Match de 30 minutes entre Sasha Banks et Bayley à Takeover:Brooklyn.

Le plus drôle, c’est qu’en parallèle de ces gros matchs du côté du show jaune, dans le roster principal, ça stagnait, jusqu’au fameux épisode du Give a divas chance. Sasha Banks, Becky Lynch et Charlotte Flair vont faire leurs débuts dans le roster principal courant 2015, dans un moment qui sera appelé la Women’s Revolution. Raw et SmackDown avaient du retard (surtout qu’on y verra vraiment les fruits qu’à partir de 2018), car du côté d’NXT, les femmes étaient déjà l’équivalent des hommes.

Entre l’épopée formidable de Bayley ou l’incroyable règne d’Asuka (plus de 400 jours), les matchs contre Ember Moon, l’écrasant règne de Shayna Bazsler (plus de 500 jours), son détrônement par Rhea Ripley qui sera soutenu par une foule entièrement derrière elle, le bien avec cette période était que non seulement les femmes proposaient de bons matchs, mais même leur personnage étaient accrocheurs, les fans attendaient maintenant tout autant les matchs des femmes que ceux des hommes.

La championne NXT était crainte et crédible, figurez vous que le titre a toujours fait plus de 100 jours sur les hanches de la championne, à seulement deux reprises ça n’a pas été le cas. De la dominante Paige à l’underdog Bayley, jusqu’à l’impératrice Asuka et la terreur Shayna à la favorite du public Rhea Ripley. On pouvait enfin voir le bout du tunnel grâce à NXT, c’était fini les divas et pompons, c’était la « bagarre » et rien d’autre.

Sasha Banks déclarera en 2015 : « Ça fait plaisir quand tu rentres en backstage et que les mecs te disent : « c’était super » ». La reconnaissance arrivait petit à petit.

 

8/ Les 4 Horsewomen

Qui aurait cru qu’à leurs débuts en 2013 a NXT, que ces 4 femmes allaient être les visages de la révolution féminine à la WWE ? Car oui, il ne suffit pas de crier révolution, il faut le démontrer avec des actes et des accomplissements concrets. Elles ne se feront pas prier pour le faire et vont surprendre plus d’un.

Charlotte Flair, Sasha Banks, Bayley et Becky Lynch débarquent à NXT courant 2013. C’est la deuxième génération de femmes à NXT après Paige. Dès leurs débuts, au vu de ce qu’elles étaient capables de proposer sur le ring, on va rapidement les surnommer les « 4 horsewomen » dans les vestiaires. Référence au 4 horsemen (groupe du paternel de Charlotte, le Nature Boy Ric Flair).

Dans le show jaune, tous les matchs où chacune d’elles a été impliquée étaient soit des 4 étoiles ou de 5 étoiles. Quand on les a demandées ce qu’elles pensaient du fait d’être en train de lancé la Women’s Revolution, Sasha Banks déclarera en 2015 : « On ne veut pas catcher comme des hommes, on ne veut pas le faire comme des femmes, on veut le faire parce qu’on est doué et qu’on peut le faire ».

Cette phrase résumera parfaitement la nouvelle ère dans laquelle ces jeunes femmes nous feront entrer. Le terme « diva » sera supprimé pour faire place au terme « superstar » comme les hommes, oui. Avec le terme, le titre sera supprimé également pour faire place au nouveau WWE Women’s Championship (si seulement ils avaient gardé l’ancien titre, ça aurait été plus symbolique).

Le titre fut remporté par Charlotte Flair après un triple street match face à Becky Lynch et Sasha Banks lors à WrestleMania 32 dans un match incroyable (Par peur de totalement vider NXT, ils avaient sûrement laissé Bayley en tant que championne là-bas, mais elle aura dû faire partie de ce match, ça aurait été iconique). Les choses vont quelque peu s’accélérer car les anciennes disparaîtront petit à petit pour laisser place à une nouvelle génération PÉTRI de talent.

De 2016 à nos jours, sont apparus entre autres Bayley (qui débutera un an après les trois autres), Alexa Bliss, Naomie, Dana Brooke, Asuka, Carmella, Toni Storm, Liv Morgan, Ruby Riott, Rhea Ripley, Candice LeRae, Shotzy, Shayna Bazsler, Bianca Belair, Raquel Rodriguez, Dakota Kai, Iyo Sky (Io Shirai), la plupart sont toutes des pures produits d’NXT, démontrant encore la valeur de cette branche dans l’histoire de révolution féminine.

On connaîtra par la suite le premier Heel In A Cell féminin en 2017 (banger de Charlotte et Sasha, encore elles), les premiers Élimination Chamber féminins, le retour du titre par équipe féminin puis le premier Élimination Chamber Tag Team match féminin en 2019 (match correct remporté par Sasha Banks et Bayley, encore elles), le premier main event féminin de l’histoire de WrestleMania (Triple Street, remporté par Becky Lynch en battant Ronda Rousey et Charlotte, encore elles). 

Avec la nouvelle brand extension, les rosters vont s’accroître et le problème de manque de qualité qu’il y avait au début des années 2010, qui a poussé les officiels a unifié les titres va être remplacé par un problème de riche, poussant la WWE a avoir une championne pour chaque show. Charlotte étant la championne à ce moment là, sera affiliée à Raw, Becky Lynch elle, ira remporter le titre de SmackDown devenant ainsi la première SmackDown Women’s Champion. 

On connaîtra aussi les premiers Money In The Bank féminins, mais surtout le premier Royal Rumble féminin de l’histoire en 2018, très bon match avec des retours qui auront fait plaisir notamment des légendes Lita, Trish, Molly Holly, Les Bella Twins, Beth Phoenix, etc. Le premier pay per view totalement féminin WWE Évolution la même année. Vous l’aurez compris, après l’arrivée de ces 4 femmes, la compagnie changera totalement de direction. Les fans changeront aussi leurs façons de voir les catcheuses.

On se souvient de l’éclosion et de l’épopée de « The Man » Becky Lynch, depuis Wendi Richter, aucune femme n’avait réussi à créer autant d’engouement, faisant presque de l’ombre aux hommes. À toutes ces nouveautés, on notera aussi les matchs de 20, 25 voir 30 minutes des femmes qui nous livreront des prestations plus que correcte. Sasha Banks/Bianca Belair à WrestleMania 37 (main event de la nuit 1, deuxième main event féminin de l’histoire du show), Becky Lynch/Bianca Belair à WrestleMania 38, pour ne citer que ceux-là.

Quand vous pensez au premier WrestleMania dans les années 80′ surtout, et vous voyez la division féminine de l’époque, est ce que Wendi Richter pouvait s’imaginer qu’un jour des femmes feraient le main event du plus grand show de l’année ? L’accomplissement et surtout le parcours est énorme. Aujourd’hui, bien que le booking des femmes laisse encore un peu à désiré, on sent clairement une net évolution par rapport au passé et c’est tout ce qu’on souhaite a ces femmes, d’écrire encore l’histoire.